Oumaïma Azibi


Oumaïma Azibi, 20 ans, est étudiante en deuxième année de formation en soins infirmiers à Brive. Elle a été lauréate, en 2022, de la bourse de la Fondation Groupe Dépêche dans la promotion Cécile Hernandez & Maxime Valet”.

Pourquoi as-tu décidé de devenir infirmière ?
J’ai eu plein d’idées de métiers depuis le collège, c’était limite une idée par semaine, mais j’ai remarqué que le domaine de la santé et du social revenait le plus souvent. Quand je suis arrivée au lycée, j’hésitais entre infirmière et médecine, donc j’ai vraiment réfléchi, à peser le pour et le contre. Je me suis rendu compte que ce que je voulais, c’était de passer du temps avec les gens, prendre soin d’eux et être avec eux dans leur quotidien. Médecine c’est bien, on apprend plein de choses et c’est fascinant, mais on voit les gens le temps d’une consultation alors qu’infirmière, on va les prendre en charge intégralement. On va les suivre dans leur globalité. S’il y a une piqûre à faire, on la fait, mais si la personne est triste, on est là pour l’écouter.

Comment se passe ta formation ?
J’ai validé tous mes semestres depuis le début de ma formation. Côté théorique ça se passe plutôt bien, j’ai entre 15 et 16 de moyenne générale. Je suis en train de terminer mon quatrième semestre. J’ai commencé mes partiels jeudi 18 avril, il m’en reste quelques-uns à passer. J’essaie de m’investir dans la vie de l’institut, mais c’est compliqué. Ce n’est pas le même rythme qu’au lycée. Je fais partie du comité culture, on a organisé un évènement cette année, c’était une exposition où on a fait participer les étudiants et les formateurs et là on travaille sur un deuxième évènement qui aura lieu à la rentrée. Le but, c’est de promouvoir les différentes cultures, chaque étudiant doit venir habillé dans la tenue traditionnelle du pays ou de la région de son choix. Il y aura après un petit défilé et un buffet autour des différentes cultures.

Comment as-tu connu cette bourse ?
C’était en terminale, ma prof d’anglais connaissait mon niveau à l’école mais aussi mes difficultés financières et elle savait que ça pouvait potentiellement être un frein à mes études. Elle avait reçu l’information deux semaines avant la fin des candidatures. Dès qu’elle a reçu le mail, elle me l’a tout de suite transféré et elle m’a accompagné dans les démarches.

Quelle a été ta réaction quand tu as appris que tu étais lauréate ?
J’étais hyper contente ! Ça m’a redonné confiance en moi déjà, je me suis dit : sur une centaine d’étudiants, j’ai été sélectionnée. Ça veut dire que j’ai un bon niveau, donc c’est très valorisant et ça m’a rassuré, c’est un frein, une limite qui saute. La question financière, c’était quelque chose qui m’inquiétait beaucoup. En plus la fondation nous accompagne avec la cellule psychologique, la possibilité d’avoir un parrain ou une marraine, donc vraiment j’étais très contente.

Est-ce que tu recommanderais aux terminales de candidater ?
Oui, à 2000 % !

Propos recueillis par Pauline Frayssou- Avril 2024