Tiffany Barachin

Tiffany Barrachin

Après avoir habité Montauban et Nègre-pelisse, la Tarn-et-Garonnaise Tiffany Barachin a désormais posé ses valises à Toulouse où elle mène sa troisième année d’études d’orthophonie, à l’Université Paul-Sabatier. 

Qu’est-ce qui vous a poussé à candidater ?
Mon copain se trouvait chez ses grands-parents lorsqu’il a lu un article sur le sujet. Il me l’a tout de suite envoyé et ça m’a ‘remotivée’. C’était une période chargée avec le BAC et les épreuves de terminale, j’avais un peu laissé tomber. Il ne restait que deux jours pour candidater et je me suis dit que j’allais tenter ma chance. Et je ne regrette pas. Je me souviens d’ailleurs avoir écrit ma lettre de motivation dans mon lit en mentionnant tout ce qui me passait par la tête.

Quels étaient vos arguments ?
Ma maman m’a toujours élevée seule et faire des études, c’était impossible financièrement. Ce qui m’a beaucoup plu, c’est l’aspect du tutorat. Entrer dans les études supérieures, c’est un gros bouleversement et j’avais envie de bénéficier d’une telle expérience pour avoir quelqu’un à mes côtés. Dans ma famille, peu de personnes ont mené des études supérieures et de bénéficier d’un regard extérieur, ça a aussi joué dans ma candidature.

Quel était votre référent ?
Elle s’appelle Aurélie Dabrin et aujourd’hui , elle est orthophoniste dans la vie active. On se voyait régulièrement, on échangeait par mail et on a gardé le contact sur les réseaux sociaux. J’ai vraiment pu bénéficier de son expérience en tant qu’étudiante et professionnelle.

Entre vos études et vos partiels, avez-vous le temps de revenir en Tarn-et-Garonne ?
Oui, ça reste une heure de trajet mais cette aide financière participe à pouvoir rester en contact avec ma famille. J’ai besoin d’avoir les miens à proximité et je l’avais d’ailleurs stipulé lors de mon oral.

Pensiez-vous qu’un journal pouvait ainsi financer vos études?
Pas du tout. Après, je n’ai jamais vraiment lu le journal, je n’ai pas grandi là-dedans. Mais je n’avais rien vu sur les réseaux sociaux non plus. En discutant avec d’autres lauréats de ma promotion, j’ai réalisé que certains d’entre eux avaient eu l’information par le biais de leur lycée. Il est dommage que certains établissements ne fassent pas plus passer le message. Aujourd’hui, je fais davantage attention aux publications des journaux, pour mes stages et futurs jobs. Il y a plein de choses intéressantes, en fait.

Comment vous motiveriez un lycéen qui hésite encore à candidater ?
Il faut s’enlever de la tête qu’on ne sera pas pris. Le fait qu’il y ait beaucoup de postulants ou la perspective de l’oral peuvent effrayer. Mais on nous demande juste de dire qui on est et ce qu’on veut faire dans la vie. Il faut foncer ! Et derrière, il y a un véritable suivi de la part d’une équipe très bienveillante. À chaque fois, on reçoit des retours par mail rapides et personnalisés. Pour les relevés de notes, ils nous adressent des compliments et des encouragements : ils sont vraiment au soutien. Quand on voit tous les étudiants concernés lors d’événements, on se dit waouh, quel travail il y a derrière !

Avril 2024
Propos recueillis par Géraldine Jammet – La Dépêche du Midi