Eugénie Cazaux
Cette rentrée de septembre marque le début de votre vie étudiante. Comment l’appréhendez-vous ?
Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours plus ou moins appréhendé les rentrées scolaires, mais étonnamment, cette année, ce n’est pas le cas. Peut-être est-ce parce qu’en entrant dans un nouveau cycle, celui des études supérieures, j’ai l’assurance d’étudier et de me consacrer enfin pleinement à une discipline qui me passionne : la philosophie. Je suis on ne peut plus sereine, extrêmement motivée mais plus que tout, impatiente de commencer les cours et de reprendre un rythme de travail personnel soutenu.
Les cours commençant le 20 septembre 2021 dans mon université, je ne peux vous livrer mes premières impressions quant à ceux-ci. Néanmoins, j’ai eu une très bonne impression lors de la réunion d’information. Nous avons pu rencontrer la majorité de l’équipe de professeurs de la L1 ainsi que le personnel administratif et quelques étudiants lors des inscriptions pédagogiques. Ils m’ont été de très bons conseils et d’un très grand secours au vu des problèmes informatiques que l’université a rencontrés ce jour-là.
Il n’y a donc pas de raison pour que ma vie étudiante ne suive pas le même cours que mes premiers pas dans ce nouveau monde !
Pourquoi avoir choisi ce cursus ? Quel est votre objectif professionnel ?
J’ai choisi ce cursus, une licence de Philosophie avec une mineure en Humanités pour plusieurs raisons. En premier lieu, car je me suis découvert une véritable passion pour la philosophie. A mes yeux, c’est la plus belle discipline qui puisse être car en plus de nous expliquer et de montrer sous quels prismes les choses et les événements sont appréhendés selon les personnes, les époques et les contextes, on apprend les pensées qui ont marqué et façonné les sociétés, ce qui permet de mieux comprendre notre temps et d’en saisir les enjeux. En somme, c’est un outil d’émancipation intellectuelle qui, bien utilisé, peut éclairer nos esprits !
Mais outre cet aspect-ci, la philosophie m’aide énormément sur le plan personnel, que ce soit pour prendre du recul selon les situations, pour mieux me comprendre moi-même voire soulager une soif de savoir et de compréhension intarissable.
A terme, je souhaiterais être enseignant-chercheur de philosophie, ce qui implique de très longues études et un très grand investissement, mais le plus important pour moi, c’est de pouvoir transmettre tout ce que j’ai et que j’aurais reçu. De passionner, d’intéresser de jeunes personnes, voire même de susciter des vocations ou tout simplement de fournir une « boîte à outils » intellectuelle pour que les membres de la future génération puissent penser par eux-mêmes, ce qui est fondamental.
Je dois infiniment à ma professeur de philosophie de m’avoir transmis sa passion et son amour pour cette discipline, souvent mal-aimée par le plus grand nombre, car sans elle, j’aurais probablement fait beaucoup de détours avant de trouver ma voie. Alors si je peux aider ne serait-ce qu’une personne autant qu’elle a pu le faire pour moi, j’aurais tout gagné.
Vous faites partie de la Promotion 2021 des lauréats de la Fondation, comment avez-vous connu l’existence des Bourses Actives ?
C’est encore une fois à ma professeur de philosophie, qui a été aussi un de mes deux professeurs principaux de terminale que je dois cela. Elle a transmis à toute notre classe le mail du chef d’établissement expliquant ce qu’est la Fondation Groupe Dépêche, les moyens qu’elle met en place pour notre réussite et les modalités de candidature. Je ne remercierai jamais assez toutes les personnes grâce à qui j’en suis là aujourd’hui, y compris bien entendu la Fondation.
Quel souvenir gardez-vous de votre oral de sélection ?
Je garde un excellent souvenir de mon oral de sélection. L’accueil a été très chaleureux, les personnes présentes, dont les lauréats des promotions précédentes, ont su nous mettre à l’aise avant l’entretien. J’ai fait la connaissance de certains candidats avec qui je suis restée en contact, j’ai revu de vieilles connaissances et les jurés ont été d’une bienveillance que je n’aurais jamais osé imaginer, et je les en remercie. Il n’y avait pas lieu de stresser, au contraire, c’était une très belle expérience humaine où je n’avais rien à perdre et tout à gagner.
Qu’espérez-vous du soutien de la Fondation et du réseau de lauréats dont vous faites désormais partie ?
Le soutien financier de la Fondation n’est pas négligeable dans la mesure où il me permet de consacrer corps et âme à mes études sans devoir travailler à côté de celles-ci, mais je suis surtout très heureuse d’avoir une tutrice disponible et à l’écoute. J’ai déjà pu prendre contact avec elle et nos premiers échanges se sont très bien passés. Tout cela représente une aubaine formidable et à ceci s’ajoute également le réseau des lauréats, avec des groupes sur les réseaux sociaux, mais également de nombreux événements organisés par la Fondation, comme par exemple un récital à Toulouse le 27 septembre 2021. C’est une occasion de rencontrer les lauréats et de peut-être se faire un réseau de connaissances voire d’amis et de s’enrichir humainement et culturellement. Nous recevons énormément de la Fondation, et j’aimerais vraiment pouvoir à mon tour, un jour, épauler les futurs lauréats et m’investir au sein de cette Fondation.
Septembre 2021