Ysée Matheron

 

Ysée Matheron, 23 ans, est boursière de la Fondation Groupe Dépêche depuis cinq ans. Grâce à cet accompagnement, elle est en bonne voie pour réussir ses études de droit.

Comment avez-vous connu le dispositif d’accompagnement de la Fondation ?
J’étais en terminale au lycée privé La Merci Littoral à La Grande-Motte, et je visais la fac de Droit et de Science Politiques de Montpellier après le bac. Originaire d’Aigues-Mortes, je vivais avec ma mère qui n’avait pas les moyens de financer mes études à Montpellier. Celle-ci m’a alors encouragée à m’inscrire. Après m’être renseignée sur les avantages du dispositif, j’ai rempli le dossier. Puis j’ai passé un entretien de sélection en juillet 2018 pour devenir lauréate.

Comment s’est traduit ce soutien ?
Au départ, la Fondation m’a aidée à obtenir une chambre au Crous ; la bourse m’a permis de pris en charge une grosse partie du montant de mon loyer. Non seulement cela m’a permis d’étudier dans les meilleures conditions, mais aussi de conquérir mon indépendance. Elle m’a également beaucoup soutenue moralement, en juin 2021 notamment, après avoir été refusée en master 1 de droit pénal et pratiques pénales.

Vous parlez du tuteur qui vous a été attribué ?
Non, contrairement à d’autres étudiants, je n’ai pas été suivie par un tuteur. En revanche, j’ai bénéficié d’un accompagnement formidable, en particulier de la coordinatrice pédagogique de la Promotion 2018.

Comment votre coordinatrice pédagogique est-elle intervenue ?
Lorsque j’ai appris que je n’étais pas acceptée en master 1 malgré de bons résultats – car il n’y a qu’une trentaine d’admis sur trois mille prétendants -, je l’ai très mal vécu. Je risquais de tout perdre, mon logement au Crous, ma vie étudiante… Sensible à ma détresse ainsi qu’à ma détermination, ma coordinatrice a validé le renouvellement de ma bourse pour m’autoriser à retenter ma chance. De plus, elle m’a reboostée et conseillée, elle a continué de croire en moi. La Fondation ne m’a pas lâchée, et cela a payé : j’ai été reçue. Je lui dois donc beaucoup.

Où en êtes-vous actuellement et quelles sont vos perspectives ?
J’ai terminé mon master 1 et je vais poursuivre en master 2. Pour la suite, j’hésite entre trois vocations, et par conséquent trois concours, celui d’officier de police, d’avocat ou de magistrat. Enfant, mes grands-parents m’emmenaient souvent au tribunal, et j’adorais ça. Depuis, je rêve de devenir magistrate, pour pouvoir rendre la justice.

Mai 2023
Propos recueillis par Benjamin Janssens