Augustin Rigollot, Lauréat 2018 et tuteur

Lauréat de la Promotion 2018, Augustin Rigollot décrit les bénéfices des Bourses Actives.

Vous êtes actuellement étudiant en médecine, pourquoi avoir choisi cette voie ?
Depuis la fin du collège, le début du lycée, j’avais en tête de suivre des études de médecine. D’abord parce que j’aime les matières scientifiques mais aussi parce que j’avais besoin d’avoir un contact direct avec les patients. Je ne me voyais pas, par exemple, exercer seulement dans la recherche fondamentale. Au-delà de ce rôle de soignant, j’avais déjà en tête d’approfondir les humanités en médecine, les aspects éthiques, philosophiques et la place des politiques publiques de santé me parlaient particulièrement.

Comment avez-vous connu la Fondation et en quoi vous a-t-elle aidé ?
J’en ai entendu parler lorsque j’étais au lycée Daudet à Nîmes. Sans l’aide financière de la Fondation, j’aurais eu plus de mal à me lancer dans les premières années de médecine et surtout à envisager de postuler au double cursus que je suis, désormais aussi avec le soutien de l’ENS.

Pourquoi avoir choisi ce double cursus ?
Je pense que la médecine a besoin de renouer avec la pratique des humanités. Au-delà des apprentissages “par cœur” des premières années, ce double cursus me permet de m’initier à la recherche en économie de la santé tout en poursuivant également mon intérêt pour la philosophie. Cela m’ouvre aussi des portes vers les politiques publiques de santé.

Vous avez bénéficié du soutien d’un tuteur ; à votre tour vous êtes tuteur. Que vous apporte cette mission ?
J’ai eu la chance d’avoir un tuteur grâce à la Fondation, qui était également étudiant en médecine quelques années au-dessus de moi. Son retour d’expérience m’a été très utile pour avancer, il m’a permis de me projeter plus facilement.
Quand la Fondation m’a proposé de devenir tuteur à mon tour, il était évident que j’allais répondre oui, vu que cela m’avait moi-même apporté énormément. Ce rôle, depuis plus d’un an, me convient parfaitement. Il me permet aussi de voir comment les choses ont évolué depuis que j’ai commencé moi-même mes études, mais aussi de prendre du recul sur mon parcours, et c’est très gratifiant de pouvoir aider une jeune étudiante.

Comment vous imaginez-vous à la fin de vos études ?
Je tiens à conserver une pratique clinique, de préférence dans une spécialité médicale, comme la cardiologie ou la cancérologie. J’aimerais, à côté, continuer à m’intéresser à l’économie et aux politiques de santé, pour avoir un impact à la fois à l’échelle du patient mais aussi de la santé des populations.

Avril 2024
Propos recueillis par Estelle Devic