Manon Fournier
Manon Fournier, alésienne, fait partie des lauréats de la Fondation depuis la rentrée de septembre 2016.
A tout juste 18 ans, elle est impressionnante de détermination et de maturité. Et c’est probablement sur ces critères que Manon Fournier, originaire de Saint-Jean-du-Pin, près d’Alès, a été sélectionnée pour bénéficier du programme « Bourses Actives » de la Fondation.
« Sans cette aide financière, je n’aurais tout simplement pas pu suivre des études de médecine : parce que mes parents n’en ont pas les moyens mais aussi parce que je ne pourrais pas être salariée avant six ans d’étude » explique la jeune femme qui est inscrite en première année à la faculté de médecine de Tours. Dans l’idéal, elle aimerait devenir chirurgien. Ou spécialiste dans un autre domaine. En tout cas, elle sera médecin. Même si elle sait que beaucoup de travail l’attend.
« La bourse est attribuée sur des critères de revenus et également de projet. Il faut un dossier impeccable, un projet concret et une certaine personnalité aussi, » continue Manon. « Moi, c’était simple, j’ai toujours voulu travailler dans un métier qui aide les gens, et dans la médecine plus particulièrement, depuis que j’ai eu des proches gravement touchés par la maladie. J’ai eu la chance d’avoir toujours un bon niveau scolaire et la médecine me passionne : c’est un puits de curiosité sans fond. »
Volontaire et travailleuse, elle est aussi très réfléchie et a déjà énormément cogité sur son futur rôle de médecin. « Il est important pour un docteur d’avoir du cœur et de considérer le patient dans toute sa personnalité, pas seulement au regard de sa pathologie. Il faut aussi rester professionnel car on ne peut pas pleurer avec le patient … On a la vie de gens entre nos mains, on ne peut pas se permettre de se montrer faible dans ces moments-là ! », déclare celle qui craint que son empathie ne lui joue des tours … « Je m’intéresse à tout. Mon côté curieux et très manuel penche pour la chirurgie mais cela me couperait de tout le côté humain du métier, alors je ne prends pas de décision pour le moment, on verra au fur et à mesure de la formation. »
Elle sait qu’elle pourra être à tout moment aiguillée et soutenue par son tuteur, autre dispositif mis à disposition par la Fondation à ses boursiers. Lectrice de presse, elle aime lire Midi Libre, « avec mon père, le week-end, au soleil en terrasse du café », mais reconnaît que ses cours lui prennent beaucoup de temps et d’investissement. Elle ne se plaint pas. « Je sais que tous les étudiants n’ont pas ma chance, il faut que je m’en serve », conclut la jeune fille.
Mai 2017