Maeva Duboeuf

 

La Catalane Maëva Duboeuf, boursière de la Fondation depuis septembre 2016, témoigne de l’importance de cet accompagnement. 

De Céret à Lyon, quel a été votre parcours ?
Il n’y avait pas encore de lycée à Argelès-sur-Mer, c’est donc à Céret (66) que j’ai obtenu mon baccalauréat en 2016 avec la spécialité anglais européen. Je voulais devenir vétérinaire, mais je n’ai pas eu la prépa, du coup j’ai fait une licence de biologie à Montpellier. En seconde année, j’ai choisi la microbiologie et je me suis passionnée pour les cellules et leurs interactions. J’ai ensuite suivi un Master à l’Ecole pratique des Hautes études à Paris, alternant les cours et les stages pratiques. À l’issue d’une session à l’observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer (CNRS) j’ai travaillé sur les bactéries marines, ce qui a confirmé mon engagement en virologie, au sein d’un laboratoire lyonnais d’infections virales rattaché à l’INRA. Après avoir obtenu le concours de l’école doctorale, je suis en première année de thèse. 

Que vous a apporté cette bourse ? 
Un double soutien : financier et moral. Économiquement cela aurait été beaucoup plus dur pour moi afin de payer  loyer, nourriture, déplacements,… 

L’appui de votre tuteur est-il concret ? 
C’est l’autre volet très positif de ce soutien. Ma tutrice a toujours été là, pour me conseiller et surtout pour partager son réseau, j’ai même effectué un stage dans son propre laboratoire. Elle comprend mes difficultés car elle-même travaille en recherche et développement. On se voit moins actuellement, mais le contact est toujours existant, en cas de besoin, je peux compter sur elle. 

Quels sont vos objectifs désormais ? 
Je commence ma thèse à Lyon et je suis absolument passionnée. Je travaille sur un virus émergeant qui s’appelle Toscana qui circule dans les pays du bassin méditerranéen. Il est transmis par des Phlébotomes, des insectes qui portent notamment la leishmaniose. Généralement, ce virus est asymptomatique, mais il peut provoquer des inflammations dangereuses. Actuellement, il y a peu de données et la recherche est très motivante. 

Quel message souhaitez-vous transmettre aux lycéens de terminale, qui pourraient être candidats à cette bourse ?
C’est un véritable coup de pouce, qui permet de concrétiser un projet que l’on peut penser inaccessible en raison du coût ou du déplacement géographique. Il ne faut pas hésiter à postuler, personnellement c’est un professeur de SVT qui m’a guidé dans cette demande. C’est d’autant plus motivant que l’on ne veut pas décevoir, et l’on fait le maximum pour arriver au bout. Je suis très reconnaissante à la Fondation pour son soutien. 

Mars 2022