Laurent Rivail : “Le tuteur a un regard extérieur précieux”

 

Laurent Rivail, 23 ans, originaire de Gimont, est actuellement en 4ème année d’études d’ingénieur en Génie Mécanique et Génie Industriel à l’ENI de Tarbes. Lauréat de la promotion 2016, il bénéficie d’un tutorat, d’une bourse et de l’accompagnement de la Fondation pour ses études supérieures. Il raconte.

Où en êtes-vous de vos études d’ingénieur ?
J’effectue actuellement mon deuxième semestre Erasmus. J’ai quitté la France en août 2020. J’ai suivi un stage de 6 mois en qualité d’assistant ingénieur chez Airbus Helicopters, en Allemagne, à Donauwörth, près de Munich. Je suis en Autriche depuis janvier. J’étudie à l’Université de Sciences Appliquées de Sankt Pölten, une ville située à 50 km à l’ouest de Vienne. J’y reste jusqu’à fin juin.

Vers quelle profession vous vous dirigez ?
Ingénieur généraliste plutôt orienté Génie Industriel. C’est ce qui me plaît le plus et que j’ai pu faire pendant mes deux stages. Notamment chez Airbus où j’ai fait aussi de la gestion de projet, un peu de gestion de production, de la logistique.

Dans quels secteurs aimeriez-vous travailler ?
Le secteur m’est un peu égal. Que ce soit des avions, des voitures ou autre chose, le plus intéressant, c’est le travail qu’il y a, ce n’est pas ce que l’on produit. J’ai bien aimé les hélicoptères. J’étais sur la chaîne d’assemblage. Il y avait seulement la carcasse métallique et les monteurs installaient tous les câbles. C’est intéressant de voir comment tout s’articule à l’intérieur. Tout m’intéresse.

Comment avez-vous connu la Fondation Groupe Dépêche ?
Par ma grand-mère qui l’a découverte dans le journal et qui m’en a parlé. Du coup, j’ai postulé.

Comment avez-vous préparé votre candidature ?
Il faut rester naturel, ne pas essayer de se donner une image. Si on est retenu pour la deuxième étape, le jury nous pose des questions sur ce que l’on veut faire plus tard, nos projets, nos passions. Je me souviens que l’on m’avait fait parler du Brexit car il venait d’y avoir le référendum. On m’a demandé ce que j’en pensais. À travers cette question, le jury voulait certainement voir si j’étais capable d’argumenter un choix, si je m’intéressais à l’actualité. Ils veulent nous connaître un peu mieux à travers des sujets divers. J’en garde un bon souvenir. Je suis revenu deux fois aider la Fondation pour des oraux de sélection. Avec d’autres lauréats, on guidait ceux qui postulaient en essayant de les déstresser. Car il n’y a rien à perdre à tenter.

Que vous apporte la Fondation ?
Une aide financière tout d’abord, ce n’est pas neutre. Et j’ai la chance d’avoir un tuteur, qui est un ancien lauréat : Kévin Cayrou, il faisait partie de la première promotion. Il est ingénieur chez Latécoère. Cela aide beaucoup d’avoir quelqu’un qui a traversé les mêmes choses, les mêmes études. C’est réconfortant. On s’appelait une fois par mois pendant les trois ans du tutorat. Je lui racontais comment ça se passait. Il me guidait avec son expérience, son expertise. Moi, je viens d’une famille d’ouvriers du bâtiment. Personne n’a fait de longues études. Avoir ce soutien et les conseils de quelqu’un qui fait ce que moi je veux faire, c’est important. Le tuteur a un regard extérieur précieux.

Quelle va être la suite pour vous ?
Il me reste un an de cours et six mois de stage et j’ai fini. J’ai envie de refaire un stage à l’étranger. Cela me plaît beaucoup. J’adore les langues étrangères. J’en parle trois : anglais, allemand, espagnol et j’apprends le russe. J’apprécie le contact avec les gens. En Autriche, il y a des étudiants des quatre coins de l’Europe. Cela permet de discuter de leur culture. Quand on parle leur langue, il y a tout de suite un lien d’amitié qui se crée. Je découvre de nouvelles manières de penser. Dans la vie de tous les jours, il y a des choses en Allemagne et en Autriche qui sont très différentes d’en France.

Avril 2021