Paul-Henri Icher

Paul-Henri ICHER – Lauréat Fondation

Après avoir obtenu son Baccalauréat en 2014, Paul-Henri a intégré une Classe Préparatoire Lettres et Sciences Sociales à Marseille. Aujourd’hui étudiant en première année de Master Psychologie Fondamentale et Appliquée à l’Université Paris V Descartes, il nous raconte son parcours en tant que Lauréat. Interview.

Quel a été votre parcours depuis 2014, année où vous êtes devenu lauréat de la Fondation ? 
En 2014, j’intégrais une classe préparatoire B/L (Lettres et Sciences Sociales) au lycée Thiers de Marseille. Au cours de mon hypokhâgne, je suis tombé sur un domaine scientifique qui ne m’était pas directement enseigné en prépa et qui porte le nom de « Sciences Cognitives ». Ce terme désigne l’ensemble des disciplines qui étudient le cerveau et ses processus tels que la mémoire, le langage, le raisonnement, etc … On peut donc y inclure la psychologie, la philosophie, les neurosciences et la linguistique par exemple. 

Cette découverte a été un déclic et j’ai souhaité, à l’issue de la première année de prépa, m’orienter vers une formation qui me préparerait au mieux à étudier ce champ scientifique. J’ai donc entamé un double cursus comprenant une licence de philosophie (directement en deuxième année grâce à mes équivalences de prépa) et une licence de psychologie. Ces deux formations ont été validées respectivement à l’Université Paris I Sorbonne en 2017 et à l’Université Paris V Descartes en 2018.
Je suis actuellement étudiant en première année Master de Psychologie Fondamentale et Appliquée à l’Université Paris V Descartes.

Vers quel métier vous destinez-vous ?
Chercheur en sciences cognitives/psychologie cognitive fondamentale(s) ou appliquée(s). Le master me permettra de découvrir ces deux facettes de la recherche scientifique.

Qu’est-ce qui vous plait le plus dans la voie que vous avez choisie ?
Comprendre le fonctionnement du cerveau et tenter de faire le lien avec d’une part sa structure biologique (les neurones) et d’autre part les processus de pensée. Le cerveau est un organe très complexe et l’étudier sous cet angle soulève de nombreuses questions au sujet de facultés que nous utilisons pour certaines depuis le plus jeune âge. Ces questions peuvent être d’ordre technique (comment étudier des processus cérébraux en détail), mathématique (comment les modéliser), psychologique et même philosophique.
Enfin, les neurosciences jouissent d’une certaine côte en ce moment et les applications des connaissances sur le cerveau sont immenses. Il y a par exemple des interactions entre sciences cognitives et intelligence artificielle.  

Quel regard portez-vous sur la Fondation ? Que vous apporte-t-elle ?
Je lui suis grandement reconnaissant. Obtenir le soutien d’une grande institution est un gage de légitimité dans la réussite de ses projets. Et cette légitimité est visible via divers aspects : financier (j’ai pu suivre un double cursus pleinement sans être obligé de travailler à mi-temps) et pédagogique (obtenir l’appui d’un tuteur de manière régulière).
La Fondation m’a apporté et m’apporte encore beaucoup de sérénité dans la conduite des études universitaires. M’orienter vers les sciences cognitives après une année de prépa ne posait donc pas de problème, bien au contraire. Je savais que je pouvais compter sur le soutien de la Fondation pour concrétiser ce projet.

Comment se passent les relations avec votre tuteur ?
Je profite de cette question pour faire un petit hommage à Séverine Rollin qui a été ma tutrice pendant 3 ans. Séverine est professeure de Lettres Modernes et d’Allemand à Toulouse. Compte-tenu de notre éloignement, nous avons souvent échangé par mail lorsque j’étais à Marseille puis à Paris.
Elle a toujours été d’excellents conseils pour mes dissertations en prépa et pendant la licence de philosophie. Ses avis m’ont permis d’améliorer ma rédaction écrite et j’en tire d’importants bénéfices pour les études supérieures aujourd’hui.
J’ai pu compter sur elle tout au long des deux licences et sa bienveillance a été un atout précieux pour m’orienter vers la recherche scientifique.

Octobre 2018