David Molina

 

Son rêve, c’était d’intégrer l’aéronautique navale pour devenir pilote de chasse, sur les avions Rafale. Ceux qui décollent du porte-avions Charles de Gaulle, fleuron de la Marine nationale, actuellement en opération en Italie. Ce rêve, David Molina, 20 ans, né à Guitalens-l’Albarède, est en passe de le réaliser grâce à une motivation et un sérieux sans faille. Grâce aussi, à l’aide et au soutien de la Fondation dont il est l’un des Lauréats de la Promotion 2012.

Sur la base aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic, près de Brest, où il est élève officier pilote depuis le 17 décembre dernier, il s’apprête à passer les dernières épreuves de sélection. Ils sont treize coéquipiers de la promotion « Charlie 2014 » encore en lice (un tiers des postulants), après la première partie d’un cursus redoutablement sélectif. Début mai, dernier challenge de taille : une semaine de vols sélectifs. Entre-temps, il devra franchir l’épreuve des tests de technique de vol, voltige, météo, épreuves physiques et anglais. Avec un dernier test, où pour rester en lice, il faut obtenir au minimum la note de 16/20.

Le jeune homme est étonnamment serein. Il se prépare depuis des mois. Il compte sur lui et sur la cohésion de son groupe. « Ici, pour avoir les meilleures chances, il faut un groupe très soudé. Nous ne sommes plus en présélection ; nous sommes des coéquipiers » explique le jeune homme. Confiant, motivé, « avec beaucoup de gnaque », parce qu’ « enfin on me donne la chance de montrer ma détermination».

 « L’aéronautique, c’est cher. La Fondation m’a permis de concrétiser mon rêve » poursuit-il avec une reconnaissance appuyée pour Ludovic, 40 ans, son tuteur à la Fondation, lui aussi passionné d’aviation. « Il m’a bien aidé à préparer les entretiens pour rentrer dans l’aéronavale » salue le jeune élève officier.

Après un Baccalauréat Scientifique au lycée Borde-Basse à Castres et deux ans de prépa (Math Sup Math Spé) à Lapérouse à Albi, David a enchaîné un an de faculté d’Anglais, langue indispensable pour accéder à son rêve. La bourse de la Fondation lui a permis d’effectuer des stages d’anglais en Angleterre et à Paris. Et surtout de financer les heures de vol nécessaires à l’obtention de son brevet de pilote, à l’aéro-club des Ailes de l’Autan à Castres. « Si un lauréat de la Fondation souhaite devenir pilote de chasse, j’aimerais être parrain à mon tour. Je serais heureux de rendre la pareille et de m’investir à mon tour dans la Fondation » assure David.

En attendant, il reste entièrement concentré sur les épreuves à venir. Si tout se passe bien, dans 18 mois il partira en formation d’un an et demi à la base aérienne de la Navy américaine de Meridan, dans le Mississippi. Il y est presque. « Il faut être rigoureux, régulier, performant sur la durée et surtout ne pas se démotiver » s’encourage le jeune Tarnais. « Ce métier, je veux le faire depuis que je suis tout petit. Je voudrais voler en étant utile, faire quelque chose qui a un sens. »

Mai 2015