Marion Herbaut

Marion Herbaut, lauréate 2011, étudiante en troisième année de licence à l’École du Louvre à Paris. Elle est également tutrice au sein de la Fondation et témoigne de son expérience universitaire et professionnelle.

Devant le jury de la Fondation en 2011, étiez-vous déjà assuré de votre vocation ?
J’ai dit au jury que je voulais faire une préparation littéraire et ensuite entrer à l’école du Louvre pour l’histoire de l’art. Je ne me suis pas tellement éloignée ! Ensuite, j’aimerais travailler sur le patrimoine de la mode dans un musée, un théâtre ou dans des maisons de couture. Mais les places sont chères.

Le message de la Fondation, c’est aussi qu’il faut s’accrocher pour réussir …
Oui, il faut y croire. Ce n’est pas évident quand on n’a pas de réseau, de nom de famille connu dans le milieu, certains ont plus d’avantages que d’autres, mais je me dis aussi, que le mérite a sa place, comme le souligne la Fondation et quand on fait bien son travail, on est rappelé, c’est mon expérience.

Comment vous est venue l’idée de candidater en 2011 ?
Au lycée à Albi, j’étais une très bonne élève mais j’angoissais à l’idée de partir ailleurs faire mes études universitaires, d’être obligée de travailler à temps plein. Une de mes enseignantes du lycée Lapérouse m’a parlé de la Fondation car une de ses anciennes élèves avait déjà été lauréate. Retenue sur dossier, j’ai passé l’oral face à un jury de quatre personnes. C’était un peu stressant mais j’ai aussi pu parler de mes passions, la danse, les costumes. A la sortie l’un des jurés m’a dit : « C’était un plaisir de vous rencontrer et d’échanger ». Je suis sorti avec le sourire : j’avais tout donné !

Quels conseils donneriez-vous aujourd’hui aux candidats ?
De se préparer avec des idées claires sur son projet et ses motivations. On doit aussi répondre à des questions moins scolaires, plus personnelles. Le jury doit vérifier que l’on peut garder le cap pendant cinq ans, que l’on mérite cette bourse, avec le soutien du tuteur. Il faut donc rester soi-même, authentique.

La transmission, c’est important. Le lauréat est invité à devenir tuteur.
Ma tutrice, professeure d’Allemand et d’histoire, a été fantastique. Cela donne aussi envie d’accompagner. Actuellement, je suis tutrice de Naiara qui a 20 ans, étudiante à Paris VII.

Mais vous avez à peine deux ans de plus qu’elle !
Oui et il faut savoir allier le regard bienveillant et la distance. Cela se passe très bien. J’ai toujours apprécié le rapport prof-élève … des deux côtés. J’aime pouvoir aider les gens. Si ma petite expérience peut permettre d’aiguiller les plus jeunes, je suis encore partante pour un nouveau tutorat avec la Fondation.

Mai 2016