Thibault Panis

Lauréat Fondation Thibault PANIS
 

Après un Master de journalisme à Sciences Po Toulouse, au cours duquel il a eu l’occasion de réaliser deux stages dans la presse, Thibault Panis, lauréat, a décidé de devenir journaliste free-lance au Chili durant une année. Interview.

Pourquoi avoir fait le choix de partir vivre et travailler au Chili ?
J’envisageais de découvrir l’Amérique Latine depuis déjà plusieurs années, sans avoir eu jusqu’alors l’opportunité de concrétiser ce projet. En 2016, à l’occasion d’une fin de contrat, j’ai décidé de sauter le pas. Je connaissais plusieurs amis vivant au Chili, à Valparaiso, et j’ai décidé d’aller les rejoindre. Travaillant comme journaliste free-lance, il me suffisait d’un ordinateur, d’un téléphone et d’une bonne connexion internet pour pouvoir poursuivre ma carrière depuis là-bas. C’est ce que j’ai fait pendant un an. Cette expérience “d’expatrié”, entrecoupée de plusieurs voyages, m’a apporté énormément d’enseignements sur le plan personnel.

Quel parcours scolaire avez-vous suivi pour devenir journaliste ?
En 2010, j’ai intégré Sciences Po Toulouse par la voie du concours commun des IEP. Au cours de ma troisième année, j’ai effectué à Paris un stage dans la presse écrite magazine, ce qui m’a conforté dans l’idée que je souhaitais transformer mon goût pour l’écriture en choix de carrière. J’ai donc intégré en quatrième année le master journalisme de Sciences Po Toulouse (spécialité D4P2). A l’issue de cette formation et d’un second stage dans la presse, j’ai hésité à intégrer une école de journalisme telle que l’EJT, le CFJ ou l’ESJ, mais l’occasion m’a été offerte de commencer à travailler tout de suite. Je suis donc entré tout de suite dans la vie active.

Quels souvenirs gardez-vous de ces 5 années passées aux côtés de la Fondation Groupe Dépêche ?
La Fondation m’a apporté un soutien indéniable tout au long de mes cinq années de formation. A ses côtés, j’ai pu faire des rencontres qui n’auraient sans doute pas été possible autrement. Mon tuteur, Joël Echevarria, m’a fait bénéficier de son expérience : ses conseils et son suivi m’ont été très précieux tout au long de mon parcours. Je garde également de très bons souvenirs des événements organisés par la Fondation : concerts, salons … Ces rencontres ont agréablement ponctué ma scolarité.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants pour se préparer au mieux en cette période d’examens ?
Deux mots : être malin. Il est vital de s’organiser et de mettre sur pied un plan de bataille : organiser ses fiches, choisir un planning de révisions, établir ses priorités … Préparer un examen représente 50 % de travail et 50% de tactique. Dans chaque cours, il y a un nerf central, une poignée de concepts autour desquels s’articule tout le reste. C’est ce cœur là qu’il faut découvrir. Beaucoup apprendre, c’est bien, mais comprendre c’est beaucoup mieux. Écrivez moins (le correcteur est souvent fatigué), mais avec pertinence. Mieux vaut une dissertation synthétique et bien problématisée qu’un long fleuve d’érudition sans réflexion. Il est souvent judicieux de prendre du recul, d’identifier les ponts qui relient les disciplines entre elles, de connecter les notions nouvelles avec celles qui sont déjà acquises. Deux jours avant les épreuves, le sentiment de ne pas être prêt sera présent, et c’est normal. Relativisez : un petit échec sur une épreuve n’est pas une catastrophe. Ce qui compte, c’est de s’enrichir de ce que l’on apprend.

Janvier 2018