Ronan Capitaine
Professeur d’histoire et géographie au lycée Polyvalent Jean Moulin à Pézenas, Ronan Capitaine est également tuteur d’une lauréate de la Fondation depuis la rentrée 2021. Rencontre.
Comment avez-vous intégré la Fondation ?
À l’issue du Concours Régional d’Éloquence organisé par la Fondation, auquel j’avais participé. À partir de là, on m’a proposé de devenir tuteur d’une jeune fille (Angélique Godart, NDLR), qui est étudiante en BTS Économie sociale et familiale au lycée Jean-Baptiste Dumas à Alès (30).
Concrètement, comment s’organise cet accompagnement ?
Nous travaillons à distance bien sûr, par mail ou par téléphone, le vendredi le plus souvent, après les cours. Je lui apporte des conseils méthodologiques, sur l’orientation, on regarde ensemble les propositions de stages… Et surtout, je l’encourage. Le fait de lui poser des questions sur son cursus, ça la valorise, je trouve. Cela montre que l’on s’intéresse à ce qu’elle fait. Au-delà de la bourse financière qui aide ces étudiants, le fait d’être à leurs côtés, de les rassurer lorsque c’est nécessaire est important. Le tuteur est aussi là pour rappeler qu’il est inutile de se dévaloriser quand cela va moins bien. On a le droit d’échouer et d’apprendre de nos erreurs.
À titre personnel, que vous apporte ce rôle de tuteur ?
Je suis heureux de pouvoir aider, c’est vraiment gratifiant. Surtout que ces élèves sont parfois issus de milieux défavorisés et qu’ils n’hésitent pas à venir vers vous dès que le besoin s’en fait sentir, comme pour valider les vœux sur ParcourSup l’année dernière. On donne également des conseils sur les différentes formations proposées.
Cet engagement est-il finalement dans la continuité de celui qui est le vôtre au lycée de Pézenas ?
C’est très différent. En classe de terminale, vous avez 35 élèves, c’est compliqué d’individualiser un suivi. Pourtant, il y a des situations personnelles qui mériteraient qu’on leur consacre plus de temps. C’est ce que l’on parvient à faire dans le cadre du tutorat de la Fondation.
Avril 2022