Nadine Gruner
Bourses Actives, Quinzaine Franco-Allemande en Occitanie… les liens de Nadine Gruner avec notre Fondation sont nombreux. Elle est notamment la tutrice d’une de nos lauréates. Découvrez son témoignage.
Quelles sont vos missions en tant que Directrice de la Maison de Heidelberg ?
La Maison de Heidelberg est le centre culturel allemand à Montpellier et mon travail repose sur nos quatre piliers : programmation culturelle, cours d’allemand, médiathèque germanophone et coopération éducative. Je coordonne le tout et je créé du lien franco-allemand et du partenariat stratégique avec des acteurs culturels, scolaires, universitaires, sociaux et économiques à Montpellier et dans toute la partie Est de la Région. D’ailleurs, un volet très important de mon métier est la communication extérieure, toujours dans l’idée de transmettre une image actuelle et attrayante de l’Allemagne. Aux côtés de la Fondation Groupe Dépêche, je suis très investie avec la Quinzaine Franco-Allemande en Occitanie qui va revenir sur notre territoire en avril 2023.
Quelles études avez-vous suivies pour faire ce métier ?
J’ai obtenu un double diplôme franco-allemand avec l’Université Franco-Allemande en études culturelles (spécialités médias/infocom). Après une première année à Weimar en Allemagne – la ville de Goethe – j’ai pu partir en France pour ma 2ème et 3ème année d’études avant de revenir aux sources. Plus tard, je me suis davantage intéressée aux sciences de l’éducation et j’ai complété mon parcours avec un Master 2 en tant que responsable formation évaluation encadrement. Défendre l’apprentissage de la langue allemande en France est une des thématiques qui me tient particulièrement à cœur.
Vous êtes la tutrice d’Agathe PAROLIN, qui est actuellement en deuxième année de Bachelor Programme Grandes Ecoles, quelle relation entretenez-vous avec elle ?
J’accompagne Agathe depuis la rentrée 2021 quand elle a intégré une école de commerce à Lille. Hélas, elle ne rentre que rarement en Occitanie et nous n’avons pas encore pu nous rencontrer en face à face. J’ai hâte que ce jour arrive car, au fil des mois, il y a une relation de confiance qui s’est installée. J’espère que j’ai pu la remotiver quand elle n’a pas eu un examen du premier coup. En attendant de se voir en vrai, on se fait des visio-conférences, des appels, des messages par texto. Ensemble, nous avons déjà peaufiné son CV et actuellement, je l’aide à trouver un stage dans le domaine de la vente en Allemagne.
Qu’est-ce qui vous a motivée à remplir ce rôle ?
Le profil d’Agathe m’a immédiatement séduit car elle a fait la filière Abibac au Lycée Dr Lacroix à Narbonne qui délivre en même temps le baccalauréat français et allemand. D’ailleurs, je vais me rendre dans son ancien lycée le 23 janvier avec la rectrice pour célébrer les 60 ans du Traité de l’Elysée. Sa professeure d’allemand est très fière du parcours de son ancienne élève qui a décroché sa place pour le programme des « Bourses Actives ». À travers Agathe, je fais du franco-allemand très concret et je pense que c’est ce que je sais faire le mieux. Le rôle de « coach de carrière » me comble et j’apprends énormément d’elle aussi. C’est du donnant-donnant. De plus, j’adore rester au contact de la jeunesse européenne afin de mieux comprendre ses préoccupations et convictions.
Vous avez également fait partie des jurys de sélection (étude des dossiers et oraux), qu’avez-vous pensé de ces expériences ?
Mes trois expériences de jurys ont été extrêmement formatrices. D’une part, les pré-sélections sur papier m’ont permis de mieux comprendre le système éducatif français – tellement différent de l’Allemagne – avec son langage codé en passant par les enjeux de Parcoursup. D’autre part, à la lecture des lettres de motivation, j’ai pu me rendre compte des défis personnels et financiers à relever par certains des candidats – cela dresse un état des lieux de notre société actuelle. J’étais moi-même la première dans la famille à avoir fait des études universitaires donc j’arrive facilement à me mettre à leur place. Lors des oraux, j’adore mettre en place un dialogue bienveillant et encourageant afin qu’ils puissent vivre cet exercice de style sereinement. Pour finir, je n’oublie pas de saluer tous les membres du jury que j’ai pu rencontrer dans le cadre des Bourses Actives et en particulier les binômes avec lesquels j’ai pu travailler. Que du plaisir partagé.
Janvier 2023