Jean-Pierre Cremer

 

Membre du Conseil d’Administration de l’Union Cépière Robert Monnier (UCRM), Jean-Pierre Cremer est également tuteur de Malou Bolot, lauréate de notre Promotion 2021. Rencontre.

Vous faites partie du Conseil d’Administration de l’Union Cépière Robert Monnier (UCRM) ? Quelles sont vos missions dans ce cadre-là ?
À peine à la retraite (2011 !), de retour à Toulouse où ma famille s’est installée en 1975, j’ai été sollicité pour animer le regroupement et la restructuration de plusieurs associations (5 au départ) œuvrant, depuis 1938 pour la plus ancienne, dans les domaines social et médico-social. Cette démarche a conduit à la création en 2012 d’une association unique, l’UCRM (Union Cépière Robert Monnier), dont j’ai assuré la présidence jusqu’en 2018, un mandat de plus de six ans, plus long qu’aucun de mes mandats professionnels. Aujourd’hui en tant qu’administrateur, j’assure principalement le rôle de référent du Conseil d’administration au sein des CVS (Comités vie sociale) des établissements Camino et Sendero qui assurent la protection et l’insertion de mineurs étrangers, 180 places en tout, entre Toulouse et Saint-Gaudens. Le rôle de référent consiste avant tout à être à l’écoute des usagers et à remonter d’éventuels dysfonctionnements auprès de la direction générale de l’association.

Quel a été votre parcours avant d’occuper ces fonctions ?
En tant que fonctionnaire d’État, Ingénieur général des Ponts des Eaux et des Forêts en fin de carrière après avoir « fait » l’Agro et l’ENGREF (École nationale du génie rural des eaux et des forêts) j’ai occupé de nombreux postes dans des secteurs très variés. J’ai débuté à Toulouse, avec un premier poste dans ce qui est devenu la DDT, puis Commissaire à l’aménagement des Pyrénées (Datar). Plus tard, j’ai été Directeur régional de la CDC (Caisse des dépôts et consignations). J’ai ensuite été Directeur général des services du Conseil départemental puis plus tard de la ville et de l’agglomération de Pau. J’ai poursuivi ma carrière à Bordeaux pour gérer principalement le régime de retraite des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers (CNRACL) lors de la réforme de 2003. Enfin, j’ai rejoint Paris où j’ai occupé des postes très différents, en responsabilité des industries du bois au Ministère de l’Agriculture et de la Forêt, plus tard Directeur du réseau des Directions régionales et du Développement local de la Caisse des dépôts puis Président de la SCET.

Vous êtes le tuteur de Malou BOLOT, qui est actuellement en deuxième année de Licence bi-disciplinaire Economie-Sociologie, comment se passe votre suivi ?
Je rencontre régulièrement Malou Bolot, plutôt à ma demande pour respecter les délais de bilan trimestriel à fournir à la Fondation, et Malou peut m’appeler quand elle le souhaite en dehors. Malou est une étudiante brillante, hyper active et il n’y a pas de besoin pédagogique avéré d’un suivi rapproché. Accessoirement, ce suivi, outre la découverte d’une personne très attachante à la forte personnalité, m’a fait découvrir des cafés de Toulouse que je ne connaissais pas, lieux de rendez-vous à la mode de groupes d’étudiants, c’est pittoresque et amusant.

Qu’est-ce qui vous a motivé à remplir ce rôle ? Quel regard portez-vous sur le binôme tuteur-lauréat ?
J’ai répondu positivement à cette demande tout simplement parce que la Fondation me l’a demandé, cela correspond à l’idée que je me fais d’un engagement citoyen. Cette fonction de tutorat me semble par ailleurs très utile et très adaptée et mériterait d’être élargie pour tous ceux qui n’ont pas un référent naturel présent et capable comme peuvent l’être des parents, ou un maître d’apprentissage…Dans un parcours de vie, de par l’absence d’enjeu et la grande plasticité des liens tuteur/tutoré, un tutorat peut constituer une opportunité pour progresser dans la connaissance de soi et pour conforter ses choix. À l’UCRM aussi c’est une notion qui devrait s’imposer petit à petit en complément de l’accompagnement professionnel des usagers par les travailleurs sociaux, il y a là un champ très large pour le bénévolat, un bénévolat non réservé aux retraités !

Janvier 2023