Florence Lamotte

 

Florence Lamotte travaille pour les Éditions Alliance Magique et accompagne des lauréats de la Fondation depuis plusieurs années. Rencontre.

Quelles sont vos missions en tant que responsable diffusion et librairies pour les Editions Alliance Magique ? 
Une maison d’édition a besoin de diffuser sa production auprès des libraires pour permettre à ces derniers de la présenter au grand public et de la vendre. 
Mon rôle en tant que Responsable diffusion et librairies consiste donc à gérer la relation de l’éditeur avec les différents acteurs de commercialisation du livre (diffuseurs, commerciaux, libraires, grossistes). 
Pour ce faire, je peux être amenée à réaliser des documents commerciaux, des études spécifiques d’impact sur lieu de vente.  J’assure le suivi commercial de l’ensemble de la production de la maison d’édition et réalise donc des opérations promotionnelles (signatures d’auteurs, expositions, participations aux salons) afin d’assurer la visibilité de nos ouvrages. Je participe également au déploiement d’un futur label jeunesse au sein de la maison d’édition (une belle surprise à venir).

Quelles études avez-vous suivies pour accéder à ce métier ? 
Mon parcours est un parcours un peu atypique. Je suis titulaire d’un DEA en philosophie (ancien Master de recherche). J’ai enseigné en tant que professeur contractuel en classes de terminale, pendant 1 an. 
J’ai ensuite validé un Master professionnel en communication. Mon goût pour les livres, l’écriture, la transmission des savoirs m’a tout naturellement conduite à forger mon expérience professionnelle au sein d’une maison d’édition dans laquelle je suis restée 10 ans avant de rejoindre – il y a un an – le groupe d’édition Alliance Magique. J’y ai eu l’opportunité de façonner mon propre poste et d’apprendre mon métier sur le terrain. Il y a 10 ans, la sur-diffusion était un métier encore assez méconnu, aujourd’hui cela se démocratise et de nombreuses maisons d’édition recrutent désormais des responsables librairies.  

Comment avez-vous connu la Fondation ? 
Mon ancien directeur avait un lien étroit avec la Fondation. C’est lui qui m’en a parlé lorsqu’il a appris que celle-ci recherchait des tuteurs. Il savait que cela me plairait. J’ai donc accompagné deux étudiants par le passé avant de suivre Inès. L’un d’eux est aujourd’hui tuteur pour la Fondation. 

Qu’est-ce qui vous a motivé pour devenir tutrice ? 
Avant de devenir professionnelle de l’édition j’avais un goût très prononcé – et que j’ai toujours – pour l’enseignement. J’aime l’idée de transmettre ses connaissances, d’accompagner quelqu’un. Je pense que c’est une belle aventure de pouvoir guider un étudiant vers la voie qu’il a choisie. C’est par ailleurs un privilège dans la mesure où j’ai toujours eu affaire à des étudiants brillants, avides d’apprendre et ouverts d’esprit.

Vous êtes la tutrice d’Inès Guesbi, qui termine sa première année de Licence Lettres Edition Média Audiovisuel, quelle relation entretenez-vous avec elle ? 
Nous avons un très bon rapport. Inès est une jeune fille avec beaucoup d’idées et de convictions, déjà engagée dans ses opinions. Les échanges sont donc riches et vivants. La distance entre nos deux villes fait que nous nous voyons peu mais je pense qu’elle sait qu’elle peut compter sur moi si le besoin s’en fait sentir. Je pense que c’est une personne qui aime se sentir libre et autonome.  De fait, nous n’avons pas défini de rythme précis pour nos prises de contact mais échangeons régulièrement. Il est juste important qu’elle sache qu’elle dispose d’une épaule et d’un relais si elle est face à une difficulté.  Ma présence ne doit pas être ressentie comme une contrainte, je la laisse donc mener sa barque en m’assurant que le vent ne tourne pas à son désavantage.

Juin 2020