Assia Asrir

Assia Asrir

Quelles sont vos missions en tant que Chercheur en Immunologie au Centre de Recherche en Cancérologie de Toulouse ?
L’objectif d’un chercheur est de repousser les frontières de la science en créant de la connaissance. Concernant mes travaux en particulier, ils ont contribué à mieux comprendre pourquoi notre système immunitaire ne fonctionne pas bien face au cancer. Le but ultime est d’apporter de nouvelles solutions thérapeutiques pour combattre cette maladie. En plus des expériences faites au laboratoire, en tant que chercheuse je fais aussi du théâtre, de la vulgarisation scientifique, de l’enseignement, du mentorat, du coaching, du networking, je co-anime une chaîne Youtube (Résalience PhD), etc. Un chercheur ne fait pas juste des expériences au laboratoire, c’est un Acteur important de notre société.

Quelles études avez-vous suivies pour accéder à ce métier ?
J’ai fait des études en Biologie : une Licence BCP (Biologie Cellulaire et Physiopathologie), un Master 1 Biosanté et un Master 2 Recherche Immunologie et Maladies infectieuses. Après avoir été Major de ma promotion en Master 2, j’ai obtenu une bourse de Thèse. J’ai effectué par la suite une thèse en Immunologie qui a duré 4 ans et que j’ai soutenue en juillet 2015. J’ai ensuite travaillé au CNRS puis plus récemment à l’Oncopole de Toulouse.

Comment avez-vous connu la Fondation ?
J’ai connu la Fondation grâce à une étudiante que j’avais eue en travaux dirigés lorsque j’enseignais à l’Université Paul Sabatier.

Vous avez été la tutrice d’Eva Champagne, lauréate 2018. Quels souvenirs gardez-vous de cette expérience ?
J’ai vu grandir Eva durant ces 3 années de mentorat. Après le Bac et arrivée en prépa au lycée Fermat, Eva a expérimenté des difficultés dans l’apprentissage, la gestion de la pression, les notes basses, les remises en questions, etc. Elle qui était toujours la meilleure élève au lycée, elle qui avait eu mention Très Bien au Bac. Il a fallu la conseiller, la rassurer, la rebooster quand elle se sentait noyée, qu’elle était sous l’eau, quand elle n’arrivait plus à gérer le stress. Passée la première année, Eva a vécu l’échec en 2ème année, l’année fatidique du concours. Là pareil, il fallait l’aider à transformer sa frustration en une énergie capable de déplacer des montagnes. Et je suis heureuse de l’avoir accompagnée dans cet accomplissement puisqu’au final, Eva s’est surpassée au concours avec d’excellents résultats ! Eva a grandi et gagné en maturité. Aujourd’hui elle a rejoint l’ENSAT, l’école dont elle rêvait. Un petit oiseau qui s’envole. Je garde une petite plume en souvenir, cette même plume avec laquelle j’écris ces mots. Je souhaite à Eva de voler le plus haut possible et d’explorer les plus beaux paysages du monde.

Décembre 2021