Eliane Fauchard, Coordinatrice Pédagogique pour le Pôle Ouest de la Promotion 2021

Vous avez accepté de prendre la coordination pédagogique de la Promotion 2021 (Pôle Ouest), comment envisagez-vous ce rôle en ce début d’année scolaire ? 
J’ai eu la chance de participer aux sélections des lauréats des promotions 2019 et 2021. Lors des échanges que j’ai pu avoir avec certains des candidats, indépendamment de leurs qualités remarquables, j’ai réalisé à quel point une part importante de ces jeunes  manquait de repères. L’entrée dans l’enseignement supérieur nécessite de maitriser un certain nombre de codes dont ils n’avaient pas forcément conscience. Forte de mon expérience d’une vingtaine d’années en tant que professeure dans l’enseignement supérieur, ce sont ces clefs que j’espère contribuer à leur transmettre et, au-delà, les aider à faire de leur entrée dans les études supérieures un moment fort et réussi de leur vie.

Comment avez-vous connu la Fondation ? 
Je me suis toujours sentie concernée par le sujet du déterminisme social et de l’inégalité des chances à l’école qu’il induit. Ces questions me touchent tout particulièrement,  je m’intéresse donc à toutes les actions susceptibles de réduire cette fracture sociale. J’ai eu l’occasion de découvrir la Fondation lors d’une des cérémonies annuelles d’accueil des nouveaux lauréats, après mon installation à Albi en 2014. La vocation et le projet de la Fondation m’ont semblé de nature à œuvrer efficacement dans ce sens.

Quels conseils souhaitez-vous donner aux nouveaux lauréats ? 
En tant qu’enseignante, j’ai rencontré beaucoup de jeunes et j’ai constaté que beaucoup se sont autocensurés, en se dirigeant finalement vers des études qui n’étaient pas toujours à la hauteur de leur potentiel ou conformes à leurs aspirations profondes. J’aimerais donc dire aux nouveaux lauréats qu’il faut qu’ils osent s’engager dans un projet d’études ambitieux, sans se mettre de barrières, en ayant pleine confiance en eux.  

Vous êtes également tutrice, pouvez-vous nous en dire plus ? 
Je suis effectivement tutrice, depuis 2019, d’Emilie Bertrand, qui est une jeune étudiante extrêmement brillante. Elle vient d’intégrer l’ENS Paris Saclay après avoir effectué sa classe préparatoire BCPST au  lycée Pierre de Fermat de Toulouse. Elle a fait preuve, tout au long de ses deux années de classe préparatoire, d’une force de caractère et d’une très grande détermination qui m’ont beaucoup impressionnée.

Pensez-vous que votre expérience auprès de la Fondation puisse vous apporter une plus-value dans votre métier d’enseignante ? Et inversement ?
J’ai l’immense chance d’exercer un métier en totale adéquation avec mes goûts et mes convictions de citoyenne. De ce fait, la frontière entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle a toujours été très poreuse. L’une enrichit l’autre et réciproquement. Mon expérience auprès de la Fondation va me permettre de rencontrer et d’échanger avec des personnes provenant d’horizons très divers. Cette ouverture ne pourra qu’enrichir ma pratique.

Septembre 2021